Édition du mercredi 24 juillet 2019
Canicule : les maires appelés à « limiter les activités non essentielles » dans leurs communes
Le directeur général de la santé, le professeur Jérôme Salomon, a appelé hier les maires à « une mobilisation exceptionnelle » face à l’épisode de canicule particulièrement sévère qui touche le pays. La Direction générale de la santé (DGS) les appelle notamment à ne pas hésiter à « annuler ou reporter » les manifestations sportives ou culturelles en plein air et à limiter les sorties organisées pour les enfants par les accueils collectifs de mineurs.
Cette canicule, si elle promet de ne pas être trop longue, est en revanche « exceptionnelle par son intensité », explique ce matin à Maire info Thierry Paux, sous-directeur Veille et Sécurité sanitaire à la DGS : « On frôle le niveau rouge dans la plupart des départements » – plusieurs départements vont probablement être placés au niveau rouge pour demain jeudi. « À de tels niveaux de température, ce ne sont plus seulement les personnes vulnérables qu’il faut protéger, c’est tout le monde », poursuit Thierry Paux.
« Décaler, voire annuler » certaines manifestations
C’est bien le message que souhaite faire passer la DGS : le Plan canicule élaboré après l’épisode meurtrier de 2003 met l’accent sur la protection des personnes vulnérables (notamment les personnes âgées, les sans-domicile fixe, etc.). Mais les jours prochains seront dangereux y compris pour les personnes jeunes et en bonne santé – qu’il s’agisse de salariés travaillant en plein air ou dans des locaux non climatisés, de sportifs, de jeunes, ou encore du public des nombreuses manifestations culturelles qui ont lieu traditionnellement à cette période de l’année. « Notre message est donc d’inviter les maires à limiter toutes les activités non essentielles dans leurs communes, martèle Thierry Paux. Les sorties organisées par les centres de loisirs, par exemple, les manifestations sur la voie publique, les festivals… Pour chacun de ces événements, il faut se poser la question de savoir s’il n’est pas préférable de décaler, voire d’annuler », en lien avec les préfets pour ce qui est des manifestations de grande ampleur. Là où les activités seront maintenues, les maires devront veiller à « renforcer » les accès à l’eau et les dispositifs de secours en cas de malaises.
Pour les organisateurs d’accueils collectifs de mineurs, la DGS recommande expressément « de ne pas prévoir de sorties sauf si celles-ci se déroulent dans des lieux frais, sans nécessiter de déplacement exposant à la chaleur ». Il leur est également demandé de « ne pas proposer d’activités physiques et sportives » aux enfants pendant cette période.
Maires employeurs
C’est également en tant qu’employeurs que les maires doivent prendre des mesures : qu’il s’agisse des agents travaillant sur la voirie ou en général en plein air, ou de ceux qui sont dans des locaux non climatisés, il est nécessaire de prendre un certain nombre de dispositions : aménagement des horaires et de la charge de travail, accès à l’eau en quantité suffisante, report de certains travaux non urgents, télétravail pour ceux qui peuvent en bénéficier.
Au-delà de ces mesures exceptionnelles, les maires disposent, via le Plan canicule, de toute une palette de mesures pour aider leurs administrés à traverser sans encombre cette période de canicule : ouverture de lieux rafraîchis ou réfrigérés, extension des horaires d’ouverture des parcs et jardins, ouverture étendue et/ou gratuite des piscines municipales, installation de points d’eau et de brumisateurs, etc.
Pour ce qui touche aux personnes vulnérables inscrites sur le registre communal, les maires devront veiller à ce qu’une attention particulière leur soit portée. Ils peuvent par exemple, illustre la DGS, « organiser des navettes de transport » pour emmener ces personnes vers des lieux climatisés, au moins quelques heures par jour.
À ce sujet, Thierry Paux rappelle que la vigilance devra se poursuivre après l’épisode caniculaire lui-même : les effets nocifs des chaleurs extrêmes sur la santé peuvent survenir « plusieurs jours » après la canicule. Il sera donc nécessaire de poursuivre le suivi des personnes vulnérables au-delà de vendredi.
Rappelons enfin, comme l’expliquait Maire info hier, que les périodes de canicule sont aussi propices aux accidents de baignade, et que les maires ont, sur ce sujet, un certain nombre de responsabilité et de règles à connaître.
Cette canicule, si elle promet de ne pas être trop longue, est en revanche « exceptionnelle par son intensité », explique ce matin à Maire info Thierry Paux, sous-directeur Veille et Sécurité sanitaire à la DGS : « On frôle le niveau rouge dans la plupart des départements » – plusieurs départements vont probablement être placés au niveau rouge pour demain jeudi. « À de tels niveaux de température, ce ne sont plus seulement les personnes vulnérables qu’il faut protéger, c’est tout le monde », poursuit Thierry Paux.
« Décaler, voire annuler » certaines manifestations
C’est bien le message que souhaite faire passer la DGS : le Plan canicule élaboré après l’épisode meurtrier de 2003 met l’accent sur la protection des personnes vulnérables (notamment les personnes âgées, les sans-domicile fixe, etc.). Mais les jours prochains seront dangereux y compris pour les personnes jeunes et en bonne santé – qu’il s’agisse de salariés travaillant en plein air ou dans des locaux non climatisés, de sportifs, de jeunes, ou encore du public des nombreuses manifestations culturelles qui ont lieu traditionnellement à cette période de l’année. « Notre message est donc d’inviter les maires à limiter toutes les activités non essentielles dans leurs communes, martèle Thierry Paux. Les sorties organisées par les centres de loisirs, par exemple, les manifestations sur la voie publique, les festivals… Pour chacun de ces événements, il faut se poser la question de savoir s’il n’est pas préférable de décaler, voire d’annuler », en lien avec les préfets pour ce qui est des manifestations de grande ampleur. Là où les activités seront maintenues, les maires devront veiller à « renforcer » les accès à l’eau et les dispositifs de secours en cas de malaises.
Pour les organisateurs d’accueils collectifs de mineurs, la DGS recommande expressément « de ne pas prévoir de sorties sauf si celles-ci se déroulent dans des lieux frais, sans nécessiter de déplacement exposant à la chaleur ». Il leur est également demandé de « ne pas proposer d’activités physiques et sportives » aux enfants pendant cette période.
Maires employeurs
C’est également en tant qu’employeurs que les maires doivent prendre des mesures : qu’il s’agisse des agents travaillant sur la voirie ou en général en plein air, ou de ceux qui sont dans des locaux non climatisés, il est nécessaire de prendre un certain nombre de dispositions : aménagement des horaires et de la charge de travail, accès à l’eau en quantité suffisante, report de certains travaux non urgents, télétravail pour ceux qui peuvent en bénéficier.
Au-delà de ces mesures exceptionnelles, les maires disposent, via le Plan canicule, de toute une palette de mesures pour aider leurs administrés à traverser sans encombre cette période de canicule : ouverture de lieux rafraîchis ou réfrigérés, extension des horaires d’ouverture des parcs et jardins, ouverture étendue et/ou gratuite des piscines municipales, installation de points d’eau et de brumisateurs, etc.
Pour ce qui touche aux personnes vulnérables inscrites sur le registre communal, les maires devront veiller à ce qu’une attention particulière leur soit portée. Ils peuvent par exemple, illustre la DGS, « organiser des navettes de transport » pour emmener ces personnes vers des lieux climatisés, au moins quelques heures par jour.
À ce sujet, Thierry Paux rappelle que la vigilance devra se poursuivre après l’épisode caniculaire lui-même : les effets nocifs des chaleurs extrêmes sur la santé peuvent survenir « plusieurs jours » après la canicule. Il sera donc nécessaire de poursuivre le suivi des personnes vulnérables au-delà de vendredi.
Rappelons enfin, comme l’expliquait Maire info hier, que les périodes de canicule sont aussi propices aux accidents de baignade, et que les maires ont, sur ce sujet, un certain nombre de responsabilité et de règles à connaître.
Franck Lemarc
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2